Le Nouveau Café Républicain

Après l'affaire Fillon, il pourrait bien y avoir une affaire Macron. En clair, ils sont autour de la campagne de l'ancien ministre de l'Économie qui est parti dans un gigantesque tour de France où la dimension des meetings est digne d'un candidat soutenu et financé par un grand parti. Soyons clairs : Si vous êtes un candidat isolé ou représentant une petite formation politique, vous ne pourrez jamais vous permettre une débauche de moyens que seuls des donateurs très aisés pourraient financer. Et encore, faudrait-il qu'ils soient très nombreux.

Je connais parfaitement le système qui consiste par exemple, à organiser des repas pour rassembler des militants et des sympathisants. En général, les dons produits par des réunions, ne sont pas bien élevés. La moyenne se situe autour de 30 euros dans le meilleur des cas et, à l'exception de quelques dons substantiels (500 à 1.000 euros), il est rare qu'un donateur dépasse de tels chiffres.

De toute manière, vous pouvez remarquer facilement que la plupart des candidats à la présidence de la République reste dans l'ombre et pour cause : Si vous ne disposez pas de fonds importants pour vous déplacer partout en France, vous ne serez pas dans la possibilité de vous faire connaître du grand public et bien évidemment ce ne sont pas les médias qui viendront à votre secours pour soutenir vos projets et votre programme, si intéressants soient-ils.

J'en ai fait moi-même le constat et pourtant, j'ai eu la chance de bénéficier d'appuis réels, non négligeables avec des aides matérielles et financières. Malgré ces soutiens pour lesquels je profite d'adresser ici tous mes remerciements aux personnes concernées, je note que l'argent ayant été toujours le “nerf de la guerre”, le combat s'avère très compliqué quand les fonds de la campagne restent insuffisants.

Alors que s'est-il passé pour Monsieur Macron ? En ait, il est allé lever des fonds à l'étranger.

Tout d'abord, au mois de septembre 2016, il s'est déplacé pour une levée des fonds sur Londres. Il paraît que les donateurs faisaient la queue pour déposer dans l'escarcelle de l'ancien ministre de subtantielles sommes d'argent de la part notamment d'hommes d'affaires importants. Il est vrai que certains mécènes ont mis la main à la poche pour choyer leur petit protégé, mais n'exagérons rien ! C'était loin d'être le jackpot du loto !

Par la suite, il est venu à New-York où il a participé le 4 décembre 2016 à une soirée de collecte au restaurant Benoît, enseigne d'Alain Ducasse. En fait, bien que certains donateurs aient été généreux, ils étaient peu nombreux en réalité à établir de gros chèques, soit une petite trentaine selon les informations officielles.

Voilà de nouveau, Monsieur Macron qui se rend encore à Londres ce 21 février … et pour cause. En prétextant venir rechercher des français exilés à Grande-Bretagne pour des raisons économiques, le candidat s'est rendu pour le sol anglais pour recueillir de nouveau quelques enveloppes bien garnies transitant par le Royaume-Uni.

Et puis, il y a eu plusieurs quêtes à travers la France, lors de certains meetings où le candidat et porte-parole d'En marche a pu récolter des dons bien confortables, certes à faire pâlir les curés de campagne, mais là encore, on était bien loin du gigantesque butin que les médias ont publié dans leurs articles.

Assurément, le candidat Macron a eu de sérieux soutiens financiers pour organiser sa campagne et promouvoir ses grandes réunions publiques.

Mais l'argent qui semblait couler à flot n'est pas arrivé uniquement des collectes et des levées de fonds de Londres ou de New-York.

La plus grande partie de ces financements représente en réalité de grosses sommes d'argent qui ont transité un moment par la Grande Bretagne et par les Etats-Unis, lieux de certains « blanchiments » partis des États arabes du Golfe dont tout spécialement l'Arabie Saoudite et le Qatar.

Oui, Monsieur Macron a passé des accords avec ces pays qui espèrent bien un retour d'ascenseur si ce dernier est élu à la présidence de la République en mai prochain.

Oui, Monsieur Macron paraît clairement financer sa campagne avec des moyens quelque peu douteux et sur ce point, il est comparable à Monsieur Sarkozy qui semblait avoir reçu de l'État libyen en 2007, un énorme appui financier de Mouammar Kadhafi.

Sauf que les médias, journalistes et autres chroniqueurs de tous genres, ont passé jusqu'à ce jour, sous silence, les dérives financières de Monsieur Macron.

Ces informations qui touchent l'ancien ministre de l'Économie sont bien réelles et exactes. Elles ont été recueillies avec pièces à l'appui, par un journaliste anglais travaillant au The Evening Standard et diffusées par un autre journaliste affilié au Chicago Tribune.

Les documents incriminés sont véhiculés depuis quelques jours, mais maintenant, ils ne devraient plus tarder à être lus en France si l'on en croit des personnes accréditées.

Il pourrait donc y avoir d'ici quelques jours ou quelques semaines un scandale “Macron” qui mettrait le candidat dans le plus grand embarras. Manquant de soutiens, l'ancien conseiller de François Hollande, espère bien un sursaut citoyen, mais à l'heure présente, il semble bien que les thermomètres soient plutôt à la baisse pour le candidat, avec des amis qui s'éloignent peu à peu, dans le calme et la dignité.

Macron, président ? Ce n'est pas pour demain. Et heureusement ! On a eu déjà Sarkozy qui a flirté avec les pays arabes pour des questions financières. Aussi, les émirs de toutes sortes sont devenus alors des personnages très privilégiés sur le sol français. Dans ces conditions, nos n'avons pas envie du tout que Monsieur Macron accorde les mêmes avantages aux dignitaires des Pays du Golfe pour compenser ses financements, ce qui serait encore une fois, une grande problématique pour l'avenir de la nation française.

Pierre Reynaud

candidat à l'élection présidentielle 2017.

www.pierrereynaud2017.fr

PS : au 18 février 2017, le candidat Pierre Reynaud a réussi à rassembler 437 soutiens et signatures. Le bout du tunnel semble proche maintenant ...