27/11/2012

La peur s'installe à Marseille

 

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Marseille, avenue de Saint-Antoine. Il est bientôt 21 heures. Une grosse cylindrée roule lentement. A hauteur de la Caisse d'Epargne, elle s'arrête soudain, en double file, phares éteints, seuls les feux de stationnement restant visibles. Le véhicule aux vitres teintées va rester là, immobile, pendant quelques minutes. Un peu plus loin, à moins de 100 mètres, le bar tabacs de la C... se prépare à fermer ses portes. A cette heure tardive, seuls quelques rares habitués sont encore présents à l'intérieur de l'établissement. A un moment donné, un homme sort du café, traverse la rue, emprunte le trottoir d'en face et se dirige visiblement vers son véhicule garé à faible distance de la place Canovas. Tout à coup, la grosse voiture démarre en trombe, et un passager du véhicule, vitre baissée sort un fusil d'assaut, genre Kalachnikov en ouvrant le feu sur le client du bar. Ce dernier a juste le temps de se coucher pour se protéger derrière la file de véhicules en stationnement. Mais le tueur semble avoir raté sa cible. La grosse voiture entreprend à toute vitesse une marche arrière, mais à cet instant précis, un bus se dirigeant vers la Viste vient contrer sa manœuvre, ce qui provoque le départ fulgurant de la puissante cylindrée. L'homme visé vient d'avoir une chance inouïe. Il échappe de peu à la mort et très certainement effrayé, s'enfuit dans une rue où il s'évanouit dans la pénombre du soir.

Voilà un exemple de ce qu'il se passe presque tous les jours à Marseille. Cette fois, par miracle, le meurtre a échoué. Mais demain que se passera-t-il ?

Selon les statistiques officielles et le journal La Provence, la ville de Marseille a connu un assassinat tous les 15 jours depuis le début de l'année 2012, ce qui correspond exactement à 24 personnes tuées sur fond de banditisme, sans oublier la dernière exécution en date d'un chauffeur de car scolaire abattu froidement ce lundi matin vers 8 h 30 par de jeunes voyous dans une brasserie de Mazargues pour quelques euros seulement.

Inutile de vous dire que la peur s'installe à Marseille, un peu partout.

C'est une constatation que chacun peut faire facilement à tout instant de la journée : N'importe où, et n'importe quand, des coups de feu peuvent éclater entre bandes rivales qui s'opposent dans la violence, ou tout simplement à l'intérieur d'un magasin pour un vulgaire vol de caisse ou de marchandises.

Les règlements de compte fleurissent en plein jour : vous êtes au restaurant ou à la terrasse d'un café, et soudain, une fusillade vient semer la terreur parmi les consommateurs et à travers la foule. Personnes blessées ou tuées, les victimes ont eu hélas la grande malchance de se trouver par hasard dans un lieu précis à un mauvais moment.

Comment enrayer une telle violence ?

Marseille devient peu à peu le Chicago des années 1900-1930.

Après une longue période de pègre où la cité phocéenne était contrôlée par les caïds d'un époque, Joseph Marini, Paul Carbone, François Spirito ou encore les frères Guérini, la ville redevint calme et l'apaisement gagna largement tous les marseillais qui se délectaient de vivre dans un lieu magique où bonne humeur, galéjades, boules et pastis accompagnent le superbe soleil méditerranéen.

Mais depuis une vingtaine d'années, la situation a bien changé. Si Marseille est devenue une très belle ville par sa réhabilitation et sa modernisation, elle souffre à nouveau d'une nouvelle délinquance qui envahit la plupart des banlieues et tout spécialement les quartiers Nord.

 

Surpopulation, chômage, pauvreté, précarité sont des facteurs incontournables d'une délinquance grandissante et d'une puissante criminalité.

Les trafics de drogue et d'armes qui se sont largement développés au cours des dix dernières années représentent aujourd'hui une impressionnante économie souterraine que l'on ne pourra jamais stopper.

Les truands sont très bien implantés et les bandes de voyous s'agrandissent chaque jour, se constituant d'éléments de plus en plus jeunes (dans les cités de la Savine et de Bassens par exemple, la délinquance commence à 11 ans …).

L'argent facile, les grosses voitures, et la grande vie sont les seuls objectifs d'une jeunesse qui n'a aucune envie de respecter les règles d'une société qu'elle rejette globalement.

Alors, l'énorme travail des associations et des travailleurs sociaux ne servira pas à grand chose. Quant à la police ou la gendarmerie, ses moyens sont devenus ridicules à l'heure actuelle, face à des individus très bien équipés en armes et en matériel d'attaque ; ces nouveaux truands n'ont aucune ligne de conduite et n'hésitent plus à tuer n'importe qui à n'importe quel moment, dès l'instant où une quelconque résistance s'impose à eux.

Premières conclusions

Marseille subit les pires violences. Les banlieues de l'Île de France sont également touchées. Mais le grand banditisme se s'arrêtera pas à ces régions. Déjà, il commence à se développer dans d'autres agglomérations françaises et touchera certainement d'ici 4 à 5 ans la plupart des petites villes de notre territoire.

La France est gangrenée. Notre jeunesse en subira un jour les graves conséquences. Mais, dans un temps très proche, c'est la République qui risque de basculer dans le désordre et l'anarchie. A titre d'exemple, je citerai les événements qui se sont déroulés au début de la Seconde Guerre Mondiale. A l'époque, la montée en puissance des extrémistes est très forte. La France capitulant devant l'Allemagne, l'Etat de Vichy s'installe le 10 juillet 1940, remplaçant le gouvernement républicain. Et le nouveau régime du Maréchal Pétain va s'imposer jusqu'au 20 août 1944 avec essentiellement pour alliés véritables des individus très nombreux et sans scrupule issus de la pègre et du grand banditisme.

En clair, la guerre des gangs qui dégénérera un jour ou l'autre en conflit civil de rue, chassera la République.

Pierre-Alain Reynaud et Eric Antoine Laugier

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

Mail : cafe.republicain@gmail.com

 

01/08/2012

COUP DE GUEULE : Ça suffit ! Arrêtons le massacre !

 

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Partout en France, les drames de la route se multiplient chaque jour, chaque semaine. Les situations sont souvent les mêmes : des chauffards conduisant à vive allure sous l'emprise de l'alcool, fauchent des piétons, entraînant dans la plupart des cas la mort de nombreux innocents.

Parmi tous ces malheurs qui succèdent sans cesse, je citerai le dernier en date qui s'est déroulé dans les rues de La Ciotat où un homme alcoolisé au volant d'une grosse cylindrée a fauché et tué un jeune garçon de 11 ans. L'enfant est mort sous les yeux de ses parents, écrasé par le véhicule contre le mur sur lequel il avait été projeté.

Abominable ! Et le mot est faible, trop faible ! Il n'en existe pas d'autres pour évoquer une telle catastrophe.

Je m'adresse ici à tous les citoyens de notre Pays : Quel seraient vos sentiments si l'un de vos proches, enfant, père, mère, conjoint ou l'un de vos meilleurs amis venaient à disparaître dans de pareilles conditions ? De l'incompréhension sans doute, de la haine peut-être, du dégoût certainement, mais très sûrement un immense chagrin insurmontable.

Alors, devant de tels faits, on ne peut que se révolter ! D'une part, du laxisme habituel qu'entretient les pouvoirs publics, et d'autre part, de l'incroyable clémence qui anime la justice française dans la quasi totalité des cas.

Que faut-il donc faire ? Dans la réalité, c'est assez simple, mais le plus surprenant c'est le déni de tous les gouvernements qui se sont succédés à trouver des solutions, pourtant assez faciles dans l'ensemble.

1. Mesures de prévention des risques : Avant de prévoir toute sanction, il faut envisager l'anticipation des problèmes et l'avertissement. En fait, la nécessité d'une surveillance routière permanente est indispensable : contrôle d'alcoolémie à tous moments de la journée et de la nuit tout au long de l'année, verbalisation sévère et immobilisation du véhicule si nécessaire ; pour les dépassements d'alcool très importants, garde à vue, inculpation et présentation immédiate devant le tribunal correctionnel.

Selon la gravité des faits, augmentation des peines par l'emprisonnement et la condamnation à de lourdes amendes.

2. Modification de la législation : Aujourd'hui, la loi ne punit guère la conduite sous l'emprise et de l'alcool ou de la drogue. Et quand des chauffards provoquent un accident mortel, les coupables échappent le plus souvent à des sanctions sévères, ce qui entraîne facilement une récidive constatée dans la plupart des drames.

Pourquoi ? La définition de l'acte entre tout simplement dans le cadre de l'homicide involontaire : individu ayant provoqué la mort d'une personne sans l'intention de la donner. Trop facile, me direz-vous, hélas ! Le chauffard est souvent considéré comme presque … irresponsable !

Résultat : 12 à 18 mois d'emprisonnement, dans la plupart des cas, et souvent … beaucoup MOINS !

Il faut donc changer la législation.

Aujourd'hui, seule la notion d'homicide volontaire est retenue. Dans une législation nouvelle, il faudrait faire la distinction entre deux sortes d'homicides :

a/ Homicide involontaire (passible du tribunal correctionnel) : il s'applique aux personnes responsables d'un accident mortel commis par un fait indépendant de leur volonté, par une simple faute d'inattention ou un éventuellement par un défaut mécanique inconnu survenu sur le véhicule mis en cause.

b/ Homicide volontaire (passible de la Cour d'assises) : il s'applique à tout individu ayant provoqué par sa faute un accident mortel sur la route, par suite des faits suivants ou dans le cadre d'une situation irrégulière  :

- conduite en état d'ivresse ou sous l'effet de stupéfiants.

- excès de vitesse dépassant 30 kms/h de la vitesse autorisée.

- dépassement dans les zones interdites par le Code de la Route.

- véhicule en très mauvais état et dépouvu d'un contrôle technique valide.

- conduite sans permis.

- défaut d'assurances.

Pourquoi la notion d'homicide volontaire ? Il est clair que tout individu qui se trouve dans l'un des cas précités ci-dessus, est totalement conscient de ses fautes, et dans ces conditions, le véhicule impliqué dans l'accident peut être considéré comme une ARME destructrice.

Si l'Etat ne prend des dispositions urgentes vis-à-vis de ces délinquants de la route de plus en plus nombreux, les associations doivent se manifester et forcer les pouvoirs publics à modifier les lois en cours, pour le bien-être de tous, et pour la sécurité quotidienne de chaque citoyen.

La République n'est pas pas un espace de « Far West » où chacun agit comme bon lui semble. Et si personne n'est capable d'imposer des règles et des obligations, on est alors se demander à quoi servent les députés, la police, la gendarmerie, et au final la justice.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

Mail : cafe.republicain@gmail.com