19/11/2014

7 mai 2017 : Marine Le Pen entre à l'Elysée.

Normalement, le second tour des élections présidentielles de 2017 devrait avoir lieu le dimanche 7 mai 2017. Mais pour l'instant, la date n'est pas encore officielle.

Pour ceux et celles qui souhaitent le changement, ils ne seront certainement pas déçus. 2017 sera l'année de toutes les surprises, peut-être de quelques bonheurs, mais aussi de mauvaises annonces si la situation économique ne s'arrangera.

Bien entendu, l'arrivée à l'Elysée de la présidente du Front National ne pourra se concrétiser, que si François Hollande persiste et signe dans la politique qu'il conduit depuis son élection en 2012.

Marine le Pen, Elysée, République, président,

Et dans ce cas très particulier, une surprise sera de taille : celle de la victoire du Front National dont la consécration finale pourrait bien être l'arrivée de Marine le Pen à la présidence de la République. Les militants et les sympathisants du FN y croient et même, à l'heure d'aujourd'hui, ils en sont persuadés. Quant aux autres citoyens, à droite ou à gauche, comme dans la grande masse des sans-opinions à l'heure actuelle, ils observent, commentent, s'étonnent, ne cachent pas leurs craintes et leurs angoisses face à la montée en puissance du Parti fondé voici 42 ans par Jean-Marie le Pen. Il faut dire que le petit mouvement politique qui a vu le jour le 5 octobre 1972, a fait un long chemin depuis, avec des hauts et des bas, mais dans une ligne politique souvent critiquée, mais toujours égale à elle-même. Il faut dire aussi qu'il est très rare qu'un parti de petite envergure aille aussi loin : dans la plupart des cas, au bout de quelques années, sa survie est très faible et, quand bien même il parvient à traverser le temps, son impact sur les citoyens reste extrêmement fragile.

Alors, revenons au 7 mai 2017 (si cette date des élections est confirmée) et examinons ce qu'il risque de se passer.

Malgré les protestations de plus en plus nombreuses contre le président Hollande et les demandes répétées de sa démission, le chef de l'Etat s'accroche au pouvoir. Il compte bien aller jusqu'à la fin de son mandat, contre vents et marées certes, et sauf une révolution populaire qui l'y contraindrait, il est clair qu'il ne démissionnera pas. N'ayant pas l'intention de changer sa ligne politique, la fin de la présidence risque de plonger la France dans un véritable chaos, avec toutes les conséquences qui en résulteront.

En 2017, les citoyens dans une grande majorité, vont exclure la gauche du pouvoir. Mais, pour autant, ils n'auront guère envie de le confier à l'UMP, que ce soit à Nicolas Sarkozy, François Fillon ou Alain Juppé, même si ce dernier reste le plus populaires des trois candidats potentiels.

C'est alors que par pure conviction, volonté de changement ou simplement par dépit, qu'un grand nombre d'électeurs va se tourner vers Marine le Pen qui, à l'heure d'aujourd'hui, n'attend que cette opportunité, pour couronner sa carrière politique.

Ainsi, le Front National va pouvoir s'imposer largement, mais hélas avec un énorme bémol non négligeable, celui qui lie fortement ce parti à l'extrême droite.

La France va basculer alors dans l'inconnu, et peut-être dans le chaos le plus douloureux, attisant les luttes d'une part, entre les idéologies politiques ou religieuses et d'autre part entre les nombreuses communautés présentes aujourd'hui sur le sol français ; car, il ne faut oublier que notre Pays n'est plus la « république une et indivisible » conçue par nos aînés, mais un nation où fleurit largement le communautarisme.

Elue présidente de la France, Marine le Pen ne changera en rien le paysage de la France, que ce soit à l'échelon économique ou social. Et même, si elle est animée par un volonté de changement qu'elle prétend incarner, elle n'y parviendra pas du fait qu'elle sera contestée à la fois par toute la gauche et par la droite traditionnelle.

Au final, le vote en faveur du Front National est purement idéologique. Il ne conduira nulle part, si ce n'est au désordre et peut-être même au cataclysme politique.

La seule solution actuelle serait la démission amiable de François Hollande, avec la nomination d'un gouvernement provisoire possédant les pleins pouvoirs de la même manière que le général de Gaulle les obtint du Parlement, quand il arriva au gouvernement en 1958.

Ce gouvernement permettrait d'assainir les institutions, avec pour projet la mise en place d'une nouvelle constitution par une Assemblée constituante.

Par contre, si le président Hollande ne démissionne pas, il reste deux alternatives : sa destitution par le Parlement, ou dans le cas extrême, un départ forcé du chef de l'Etat par la voie populaire.

Alors, pourquoi ne pas épurer dès maintenant un système politique désuet et corrompu ?

Cela éviterait à la France et aux Français de perdre encore deux ans et demi avant les prochaines élections présidentielles, d'autant plus que ces élections n'apporteront aucun amélioration à la situation de notre Pays, quel que soit le candidat élu, y compris évidemment Madame Le Pen.

Il m'arrive parfois d'imaginer que les citoyens de France se réveillent et, comme individus responsables, prennent une fois pour toutes leur destinée en mains, au lieu de le confier à n'importe qui. Mais dans les faits, mon rêve reste utopique, les Français n'ayant pas la volonté de faire changer le cours des choses, préférant la facilité à l'effort ou au combat. Cette attitude n'est pas nouvelle : elle dure depuis plusieurs décennies et s'est amplifiée avec le temps. Et sans aucun doute, c'est la raison pour laquelle la France est tombée si bas.

Marine le Pen, élue présidente de la République ? Ce serait du jamais vu, compte tenu qu'elle serait la première femme française à devenir chef de l'Etat.

Certains seront tentés de voter pour elle et il est à penser qu'ils seront très nombreux. En évidence, c'est un pari risqué, comme la majorité des défis, surtout quand la candidate donne l'impression de vouloir piloter à vue. Mais le changement politique a toujours fait rêver les Français, ce qui est très bon pour leur moral.

C'est ainsi que Giscard d'Estaing, puis Mitterrand, comme Chirac et Sarkozy ont enflammé les électeur quand ils furent élus pour la première fois. En 2012, ce fut le tour de François Hollande qui déchaîna les passions. Et toujours à l'arrivée, la même déception pour les électeurs. Marine Le Pen l'a compris ; et à sour tour, elle profite des ardeurs populaires dont elle profite, un enthousiame qui la conduira au pouvoir suprême, ce qui est au final pour elle, la seule chose qui compte.

Le temps s'écoule. Les pauvres restent pauvres. Les riches restent riches. Et les ambitieux sont toujours ambitieux. Les électeurs espèrent. Et le rêve passe ...

Pierre Reynaud

Essayiste-historien – Auteur de Révoltez-vous !

19/01/2013

Lettre ouverte aux français et aux françaises de tous bords

 

République, changement, France,

Bien chers Compatriotes,

Chaque année, je parcours la France, et chaque fois je rencontre des gens de toutes conditions sociales que ce soit au fin fond des campagnes ou dans les quartiers des grandes villes. Voici dix ans encore, l'ambiance était encore tout autre que celle d'aujourd'hui et l'espoir était dans tous les cœurs, animé par le nouveau monde que représentait essentiellement l'Europe.

Depuis, la crise planétaire est passée par là, laissant derrière elle son long cortège de problèmes humains et d'incertitudes. Alors, d'un côté, il y a les optimistes (ou les pseudo optimistes) qui prévoient une sortie du marasme économique avec un net recul du chômage dès la fin 2013. D'un autre côté, il existe les défaitistes qui considèrent que notre société est en fin de course, et que la France ne sera jamais plus comme avant.

Qui a raison ? … Il est clair que l'Europe traverse une période très difficile, et aujourd'hui, la France n'est pas épargnée : Mieux placée que la Grèce, l'Espagne, l'Italie ou le Portugal, elle reste toutefois dans une position beaucoup plus compliquée que sa voisine l'Allemagne à titre d'exemple.

Alors que deviendra notre Pays dans les mois qui arrivent ?

Il existe deux scénarios possibles :

1 - Le premier appelle obligatoirement à un rassemblement des français pour changer le pays. Il s'agit d'une prise de conscience de chaque citoyen prêt à accepter tout d'abord les sacrifices éventuels que les pouvoirs publics pourront lui demander dans les semaines qui viennent. En outre, malgré le chant de certaine sirènes, chacun de nous devrait s'obliger à demeurer dans la mesure du possible sur le sol français au lieu de partir travailler à l'étranger comme on le voit de plus en plus à l'heure d'aujourd'hui.

Enfin, le français devrait être plus inventif et parfois même plus travailleur : Les 35 heures hebdomadaires font grand mal à l'économie, et tant qu'il n'y aura pas réforme à ce sujet, il sera quasiment impossible de relancer convenablement l'industrie ou le commerce.

Quant à l'innovation, ce sera le déclic incontournable pour imposer de nouvelles technologies partout en Europe et dans le Monde, un phénomène qui permettra à la France de rayonner un peut partout sur la planète comme par le passé.

2 - Le second scénario serait le plus décevant, si jamais il venait à se réaliser. C'est celui qui ressemblerait avec plus grande amplitude, à notre situation telle que nous la connaissons aujourd'hui : pauvreté, précarité, augmentation de la fiscalité directe et indirecte, chômage en hausse persistante passant de 4,64 millions de personnes à près de 4,90 millions en 2013*, délocalisation décuplée de nos entreprises un peu partout dans le Monde, dégradation permanente du système social et des aides aux plus démunis, etc … etc … autant de fléaux et de catastrophes qui nous attendent si nous restons les « bras croisés ».

Réagissons enfin une fois pour toutes 

Comment pouvons-nous abandonner notre belle France dans la dérive politique ?

Comment pouvons-nous laisser en héritage à nos enfants et à nos petits-enfants les lourdes dettes publiques qui ne font qu'augmenter à l'heure d'aujourd'hui ?

Comment pouvons-nous accepter que les générations futures soient dans l'obligation de payer nos retraites, alors qu'elles auront elles-mêmes de grosses difficultés à en toucher une le moment venu ?

Comment pouvons-nous aliéner nos outils de travail et notre savoir-faire à des profiteurs étrangers dont le seul but est de s'emparer de nos produits et de nos technologies au détriment de notre avenir ?

Comment pouvons-nous accepter sans rien faire l'immolation de la démocratie sur l'autel de la Nation ?

Bien chers Compatriotes, voici longtemps que je m'insurge avec d'autres républicains sur le sort que les divers gouvernements ont réservé à notre Pays.

Il faut bien comprendre que les libertés ne doivent pas être uniquement des droits que l'on revendique au nom de l'individualité. Arrêtons de pratiquer l'égotisme, et soyons désormais plus patriotes.

Depuis la Révolution française, symbolisée par le 14 juillet 1789, des millions d'hommes se sont battus et sont morts au cours des siècles passés pour acquérir et défendre les libertés républicaines, et dernièrement lors de la Seconde Guerre Mondiale face à l'Allemagne nazie.

Aujourd'hui, il existe encore d'autres menaces terroristes venues d'Afrique ou d'ailleurs, et c'est la raison pour laquelle nous avons le devoir exemplaire de reconstruire une France forte et puissante, afin d'éviter les drames qu'ont connu nos aînés entre 1914 et 1945.

Alors, j'ose espérer que vous entendrez les grandes voix de la Nation qui, depuis hier jusqu'à aujourd'hui nous interpellent pour protéger nos peuples et leur descendance : Charles de Gaulle, Jean Moulin, Lucie et Raymond Aubrac, Pierre Mendes-France, Stéphane Hessel, Edgar Morin, etc … etc ...

Ces voix sont celles de la raison, du combat, de l'espérance et de la Mère Patrie, à savoir la grande France qui a traversé les temps, parfois dans des situations difficiles et dramatiques, mais qui a toujours su renaître de ses cendres et s'imposer au sein des plus grandes puissances du Monde.

Mais, bien chers Compatriotes, me direz-vous, qui suis-je pour dispenser ainsi des leçons de citoyenneté et de démocratie ?

Évidemment, je ne m'appelle pas François Hollande ou Jean-Marc Ayrault, ni François Fillon ou Jean-François Copé, et encore moins Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon.

Je ne suis pas médiatisé comme tant d'autres qui travaillent également pour la démocratie dans l'ombre et le silence, oubliés des journalistes et de ceux ou celles qui prétendent faire l'actualité.

Et à ce sujet, je pense directement à François Asselineau, énarque et Président du mouvement UPR, qui représente une grande valeur politique pour avoir exercé de hautes fonctions au niveau des grandes administrations de l'Etat, mais surtout qui reste un homme d'exception dans les projets économiques et sociaux qu'il développe à s'inspirant des valeurs du Conseil National de la Résistance. Hélas, malgré son programme cohérent et adapté à la situation française, malgré une notoriété certaine dont il jouit dans les milieux politiques, il ne fait pas l'unanimité des médias qui lui préfèrent les politiciens foireux et incapables pour des raisons difficilement compréhensibles. A croire que la presse s'intéresse beaucoup plus aux démagogues qu'aux gens sérieux, porteurs d'une logique humaine.

En ce qui me concerne, je me suis engagé politiquement à une certaine époque et j'ai même assuré les fonctions de conseiller général et de maire adjoint. Mais d'énormes contraintes professionnelles ne m'ont pas permis de cumuler des responsabilités civiles et politiques, et pendant de longues années, je suis resté en marge de la vie politicienne tout en la suivant de près. J'ai appris alors que la machine politique (de droite ou de gauche) était beaucoup plus compliquée que celle que l'on pouvait imaginer : intérêts des partis, intérêts privés, raison d'État sont autant d'éléments qui représentent un frein pour la démocratie et pour l'avancée des intérêts populaires.

Aujourd'hui, j'ai pris un seul engagement : celui de respecter strictement les valeurs fondamentales de la République que nos dirigeants présents ou passés ont tendance à oublier un peu trop souvent. C'est la raison pour laquelle j'ai fondé en 2011 avec mon ami Eric Laugier, le Nouveau Café Républicain afin de faire renaître les idéologies qui ont construit notre démocratie et nos libertés.

Fort de son succès, le Café Républicain portera au printemps prochain le projet d'un grand mouvement national dont la dénomination sera dévoilée d'ici quelques semaines.

Bien chers Compatriotes, je fais appel à vous pour changer la France dans un sens positif.

La France du bon sens, voilà la devise que le Café Républicain affichera désormais dans ses interventions et dans sa volonté de rendre à la Nation ce que l'on lui a pris.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

Mail : cafe.republicain@gmail.com  

* L'an dernier, le nombre de chômeurs de catégorie A, c'est-à-dire ceux sans aucun emploi, a augmenté de 294.500, à 3,14 millions. En ajoutant ceux qui ont exercé une activité réduite (catégories B et C), ils sont désormais 4,64 millions de personnes à pointer actuellement à Pôle Emploi

 

14/01/2013

Guerre au Mali : la ruse du président

 

Hollande, guerre, Mali,

Huit mois de pouvoir, et François Hollande « a pris de la bouteille ». Ceux qui croyaient encore que le Président de la République n'était pas très futé et qu'il était un peu brouillon, se trompent totalement. Attention, le Chef de l'État n'est pas l'homme que vous imaginez, et encore moins le personnage un peu simplet qui évolue dans les « Guignols ».

Le Président Hollande est malin, très malin même, et sans doute plus que ce l'était Nicolas Sarkozy lors de sa présidence.

Résumons la situation actuelle.

Depuis des mois, François Hollande est plombé dans les sondages. Sa politique est floue, avec une multitude d'atermoiements qui au fil des jours discréditent le pouvoir et plus précisément le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Concrètement, les français sont mécontents et les perspectives de l'avenir ne sont pas du tout brillantes. Le Chef de l'État a parfaite conscience des risques qu'il encourt, face à son incapacité à redresser la Nation.

Alors, il a trouvé une SOLUTION en s'inspirant (peut-être !) de l'exemple de George W. Bush.

Comme le Président des États-Unis qui avait contraint les USA dans une guerre en Irak, François Hollande fait un remake en allant engager un conflit direct au Mali : sous des prétextes qui, au fond ne tiennent pas la route. Et même s'il est nécessaire de s'opposer aux islamistes radicaux, il ne fallait pas s'impliquer n'importe comment dans un combat qui risque de nuire considérablement à la France … et aux français. Et sur ce point, je rejoins volontiers Dominique de Villepin qui s'oppose à l'intervention de la France au Mali.

Alors, quelle mouche a piqué François Hollande ?

Le Président de la République, démoli dans les sondages depuis plusieurs mois, largement critiqué par une majorité de citoyens, veut se « refaire une santé » et démontrer aux yeux du peuple qu'il est un président responsable, capable de prendre des initiatives délicates, alors que le portrait que l'on fait souvent de sa personne est celui d'un homme indécis, versatile, peu crédible, et donc sans grande envergure.

François Hollande prend donc la casquette de chef des armées, et de ce fait, pense améliorer son ego, comme sa popularité dans les sondages. Une ruse dont il doit largement se féliciter aujourd'hui même si au final s'il met le Pays en danger par les attentats qui risquent de se produire dans les jours qui arrivent.

Sans oublier évidemment, la vie des otages qu'il met en péril du fait de son comportement que je considère comme inadmissible.

Avant de terminer, je précise que les autres pays de l'Europe qui ne s'engagent pas dans cette guerre, font preuve clairement d'une attitude responsable que l'on ne retrouve pas hélas chez le Président Hollande.

En espérant que l'erreur de Monsieur Hollande se sera pas fatale à la France.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com