31/08/2012

Les cocus du 6 mai

 

hollande, ayrault, PSLe changement, c'est maintenant ! Et nous allons en profiter pleinement … si un grand miracle se produit. Mais croyez-vous aux miracles ? François Hollande nous avait promis la lune ? Où est-elle aujourd'hui ? Certains l'ont cru au moment des élections, et d'autres persistent aujourd'hui en prétendant que le gouvernement socialiste va panser les douloureuses plaies de la France.

Mais soyons sérieux. Il est extrêmement clair que les 100 jours du Président Hollande relèvent plus d'un échec que de tout autre chose. Même si plusieurs médias certainement grassement payés par la caisse noire de l'Elysée chantent tout haut la réussite du nouveau Chef de l'Etat.

Qu'ils sont loin déjà l'enthousiasme et le dynamisme du candidat François Hollande lors de son grand meeting du Bourget le 22 janvier 2012 : en ce début d'année, il était surprenant de découvrir un présidentiable quasiment méconnaissable et dévoré par une énergie, une volonté et un charisme que personne ne pouvait soupçonner. Il est vrai qu'à cet instant, l'ancien premier secrétaire du PS inondait de rêves le petit peuple des chaumières, les oubliés de la République, et les citoyens avides de justice et de partage.

Personnellement, je me souviens d'avoir rencontré lors de mes visites au cœur de la France profonde, un petit couple de retraités totalement hypnotisé par le phénomène Hollande, jusqu'à avoir tapissé leur couloir et leur salle à manger de photos représentant le « Grand François, sauveur de la France sarkozyste » (claire comparaison avec la dictature de l'Espagne franquiste !!!...)

Et le couple dont je vous parle représentait l'un des milliers d'exemples que j'ai pu connaître pendant toute la période qui précéda les 22 avril et 6 mai 2012.

Cet engouement se développa chez de très nombreux citoyens de toutes classes sociales, et notamment chez les jeunes, les enseignants, les cadres, et les seniors qui voyaient en François Hollande, l'espoir de la gauche et l'avenir de la Nation. Une ferveur qui ressemblait à celle vécue le 10 mai 1981 lors de la victoire de François Mitterrand.

Malgré la crise, la fête s'installa et se propagea jusqu'au fin fond des provinces qui votèrent massivement pour une assemblée nationale socialiste le 17 juin dernier.

Le bonheur est alors visible quasiment partout, dans les villes, la rue et même dans le pré !

Il est clair que la France va se transformer pour réinstaurer une république « irréprochable » et digne de ce nom.

Seulement, aujourd'hui, la situation se ternit très rapidement. Evidemment, à cause de la faillite financière qui frappe l'Europe, et à ce niveau, faut-il l'admettre, le pouvoir socialiste ne peut être mis en cause. Il faut régler les problèmes, et chacun sait que les grandes difficultés ne peuvent pas se solutionner en quelques jours. Quel que soit le gouvernement en place, c'est un travail de longue haleine qui l'attend pour redresser une situation devenue très inquiétante.

Allons, soyons optimistes et gardons espoir : Vous verrez qu'au fil du temps tout va pouvoir s'arranger ! Et il est vrai que la France est capable de réussir un pari formidable comme elle l'a fait déjà dans le passé : reconstruire son économie, et se positionner dans le Monde comme ce fut le cas dans les années 60 avec l'arrivée du Général de Gaulle.

Seulement, voilà ! De Gaulle était un homme d'exception, et François Hollande ne lui ressemble aucunement.

Les illusions socialistes fondent rapidement, et François Hollande perd toute sa superbe et se dégonfle peu à peu comme une … baudruche !

L'effet doping du 22 janvier 2012 cesse maintenant et rend le Président français à son état naturel : indécis, confus, fluctuant, ambigu, mou, timoré, imprécis, pour ne citer que ces quelques mots.

François Hollande revient aujourd'hui le « petit François Hollande » des années 90, et à partir de cet instant, la France a tout à perdre... et rien à gagner.

Dommage que DSK ait fait de grosses « bêtises » qui l'ont rejeté de la vie politique. Il aurait été certainement un bon président de la République, très capable et ambitieux pour son Pays.

En attendant, je plains volontiers les COCUS du 6 mai qui ne se remettront jamais de cette grosse tromperie, aux aspects carnavalesques.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

Mail : cafe.republicain@gmail.com

23/07/2012

Quand les socialistes contournent la loi de la séparation des Eglises et de L'Etat

 

République, Parti socialiste, Laïcité,

Le 6 juillet dernier, Manuel Valls, Ministre de l'Intérieur, inaugurait la grande mosquée de Cergy sur l'invitation du maire de la ville.

Que penser d'un tel fait ?

Pour ma part, comme pour tant d'autres de nos citoyens, je considère que les mosquées, bien que décriées encore par certains, ont légalement leur place dans l'espace public en raison du respect que la République se doit envers toute religion, dès l'instant où un groupe de personnes désire pratiquer le culte qui lui convient.

Cependant, il ne faut pas oublier que la France est un état républicain, et selon les termes de la loi du 9 décembre 1905, instituant la « séparation des Eglises et de l'Etat », aucun gouvernement ne doit s'engager de près ou de loin dans un rapprochement tacite vers un groupe religieux quelle que soit sa puissance ou sa place dans la société française.

A ce sujet, l'article 2 de ladite loi de 1905 précise : « La République ne reconnaît, se salarie ni ne subventionne aucun culte [...] ».

Il est donc indécent de voir un Ministre de l'Intérieur venir apporter son soutien à une confession telle que l'Islam aujourd'hui, ou peut-être à tout autre religion demain, alors que les principes de laïcité interdisent à l'Etat de s'engager sur une voie quelconque à ce sujet.

Encore plus indécent, la municipalité PS de Cergy qui garantit DEUX MILLIONS D'EUROS d'emprunt pour la réalisation de la grande mosquée de la ville, en plus d'un autre « cadeau » consenti par cette même mairie qui cède aux associations musulmanes concernées le terrain pour 1 € (symbolique) aux termes d'un bail emphytéotique.

Alors, au lieu de conserver les distances nécessaires envers toutes communautés confessionnelles et d'éviter ainsi toutes polémiques entre elles, Monsieur Valls attise les différences qui existent aujourd'hui entre certains religions, et de surplus aggrave le communautarisme existant.

Ainsi, la République doit rester entièrement « républicaine » ; c'est-à-dire l'application entière de l'article 1er de la Constitution qui proclame  "La France est une République indivisible, laïque, démocratique, et sociale".

Pourquoi un tel comportement de la part des socialistes ?

Dans une logique démocratique et compte tenu de ses engagés antérieurs, le Parti socialiste devrait être l'exemple même de l'esprit républicain.

Aujourd'hui, concrètement, la situation semble être bien différente. Les socialistes (et la gauche en général) oublient volontiers les règles rigoureuses de leurs aînés, dans un but strictement électoral. Ils sont parfaitement conscients qu'en facilitant la création de mosquées avec une cession gratuite des terrains et en se portant caution des prêts contractés par les associations religieuses d'orientation islamiste, ils « achètent » un électorat important qu'ils viennent d'ailleurs de constituer par le projet de loi autorisant le vote des étrangers dans les scrutins locaux.

Comme je l'ai souvent dit, les citoyens français ne doivent plus espérer dans une gauche qui sacrifie la plupart des valeurs de la France à ses propres intérêts.

La République, c'est tout autre chose, et le Café Républicain sera toujours présent pour défendre les intérêts de la Nation basés sur les principes de la Révolution Française et sur les grands idéaux de la Troisième République, protectrice des libertés et des Droits de l'Homme.

Cette belle et généreuse Troisième République était constituée majoritairement de vrais socialistes et d'hommes de gauche engagés. Aujourd'hui, les socialistes censés représenter le peuple français ne ressemblent en rien à leur aînés : ils ont beaucoup plus d'atomes crochus avec les idéologies de droite qu'avec les doctrines d'une république moderne et populaire.

Et c'est là que se situe le vrai problème de notre Pays !

Pierre-Alain Reynaud

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29/06/2012

Les français ont-ils eu raison de voter François Hollande ?

françois hollande, parti socialiste,Les 22 avril et 6 mai 2012, Les français ont choisi François Hollande pour se débarrasser de Nicolas Sarkozy, ou pour le « sortir » comme de nombreux opposants de gauche l'ont déclaré sans aucune prévenance sur les chaînes de télévision.

Il est vrai qu'il n'a pas toujours été à l'écoute de la France, ce qui a été, faut-il le constater, assez dommageable pour le Pays et pour l'ensemble de nos compatriotes.

Mais, incontestablement, l'ancien président de la République, s'est toujours comporté comme un grand Chef d'Etat, que ce soit à l'échelon national ou au niveau international.

Aujourd'hui, la Nation connaît un grand vide politique comme jamais nous n'en avons connu sous la Cinquième République.

Sans remonter juqu'en 1958 date de sa fondation, souvenez-vous des années 80 au moment où François Mitterrand est arrivé au pouvoir. Rien à voir avec le socialisme d'aujourd'hui. A l'époque, on pouvait réellement espérer dans l'action d'une gauche solide, compétente et motivée pour apporter au peuple de France un changement radical face à une bourgeoisie réactionnaire et démodée.

Mais 2012 n'a donc rien à voir avec 1981. Qu'on lui soit favorable ou pas, il n'en reste pas moins vrai que François Mitterrand fut un grand président de gauche ; alors que François Hollande se révèle de jour en jour, comme un « petit président » qui n'arrivera jamais à surmonter les difficultés présentes ou futures.

Les français ont-ils eu donc raison de voter pour François Hollande ? Certainement pas ! L'ancien premier secrétaire du Parti Socialiste, n'aura jamais l'envergure d'un chef d'Etat. Arrivé au pouvoir suprême le 6 mai 2012 à la faveur de deux grands évènements particuliers (la mise sur la touche de DSK par le scandale du Sofitel à New York, et l'impopularité du Président Sarkozy), François Hollande est arrivé à la Présidence de la République par un pur et simple hasard qui n'aurait du jamais avoir lieu.

Et à l'heure actuelle, dès que l'on parle avec de nombreux français, il s'avère rapidement que l'on regrette de plus en plus Nicolas Sarkozy, même s'il ne rassemblait pas toutes les qualités que l'on pouvait attendre de lui.

Mais rendons à césar … ce qui est à césar ! François Hollande possède certaines capacités indéniables qui auraient pu faire de lui un excellent ministre comme il fut un temps un bon président du Conseil général de Corrèze.

Certainement honnête, sérieux, et convaincu d'un idéal socialiste, il reste toutefois dans une vision trop étroite de la France, et fort éloignée du monde nouveau qui se dessine au sein de ce troisième millénaire.

A ce rythme, le quinquennat du nouveau Président risque de faire perdre à nouveau à la Nation cinq années où le Pays aurait pu se reconstruire et revenir sur le devant de la scène internationale. Avec Nicolas Sarkozy, cette chance, si petite soit-elle, était encore possible. Avec François Hollande, je crains fortement pour les français que les déceptions futures soient aussi grandes que les espoirs ressentis par le peuple lors de son succès aux dernières échéances électorales.

Pierre-Alain Reynaud

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